Post by J. Bourgon on 2019-03-05 12:36:15

La séance commencera par une brève mise au point sur la famille dans la Corée pré-moderne, qui introduira la question du changement dans le droit des successions à partir d'un commentaire coréen du code des Ming (Taemyǒngnyul kanghae 大明律講解) et de l'édit royal coréen complétant le code des Ming, ainsi que de  la synthèse des divers textes en vigueur dans le code administratif Taejǒn t'ongp'yǒn 大典通編. Dernier stade de la législation, le code pénal de 1905 contient un chapitre "mariage et succession", ici dans la traduction française (de 1904!). Nous passerons ensuite aux textes critiques du grand Lettré néo-confucéen Tasan Chŏng Yagyong 茶山 丁若鏞 (1762-1836) où celui-ci avance des idées nouvelles. La société de la fin de la dynastie Chosŏn a connu un bouleversement particulièrement en raison d’une loi diffusée par le roi Yŏngjo en 1731 concernant l’achat des titres de noblesse par le peuple. La pratique de l'adoption présentait aussi parfois des abus. La famille de Tasan, issue de la noblesse, tomba soudainement en disgrâce suite aux procès religieux. Pour remédier à ces problèmes de diverses natures accablant son époque, Tasan élabore une double stratégie en distinguant deux concepts d'adoption, à caractère rituel et juridique : iphu 立後 et ipyang入養. Le concept de iphu 立後 concerne la désignation de celui qui héritera de la charge rituelle de servir l’autel des ancêtres des grandes familles. Le concept de ipyang入養 régit l’adoption des enfants mineurs pour les classes inférieures. Les textes que nous proposons donnent l’idée des lois en vigueur pour la succession et l’adoption et de là quelles sont les idées nouvelles de Tasan et comment il les justifie.

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