Post by J. Bourgon on 2020-02-22 11:19:39

La séance commencera par une présentation générale de la famille japonaise avant Meiji, décrite dans sa grande diversité par la sociologue, historienne et démographe japonaise Ochiai Emiko 落合 恵美子, Tokugawa Nihon no kazoku to chiikisei 徳川日本の家族と地域性 (Les familles japonaises de l’époque Tokugawa et leurs spécificités locales).  Ces travaux pourront être comparés à ceux d'Emmanuel Todd, nous discuterons le chapitre que celui-ci a consacré au Japon et à la Corée dans son ouvrage L'origine des systèmes familiaux (NRF-Gallimard 2011), et la notion de "famille souche" ou "système à maison" telle que définie par certains anthropologues. La confucianisation du système familial que nous avons vue à l'œuvre en Corée sera examinée à partir d'un article de I.J. McMullen qui porte sur les oppositions de doctrine qu'a suscitée la question de l'adoption, et un article de Marcia Yonemoto sur divers aspects méconnus de l'adoption successorale, notamment la place qu'y ont tenue les femmes. Puis, nous examinerons deux articles du Buke shohatto 武家諸法度 de 1663 et de 1683 qui régissait l'adoption dans les familles de samurais. A titre de comparaison avec la Chine, nous reprendrons nos traductions des articles portant sur divers aspects de  l'adoption : l'article 78, et tout particulièrement l'article additionnel 78-5 (du DLCY) qui a considérablement assoupli les contraintes anciennes pesant sur l'adoption. Le mariage uxorillocal et les "gendres adoptifs" seront évoqués à partir de l'article additionnel n°101-3, ainsi que sur l'article 104 | Zhuxu jianü 逐婿嫁女 (Chasser le gendre pour marier la fille).

En introduction ou en conclusion, nous discuterons des possiblités de colloque et de publication ouverte par notre travail de deux années sur l'adoption successorale en Chine, en Corée et au Japon.

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